Peintre, écrivain et spécialiste de philosophie et de théosophie, Carlo Adolfo Schlatter (1873–1958) se forme au début du siècle à l’École du Nu et étudie avec Ciaranfi et Ussi, dans un contexte culturel animé par une profonde réflexion spirituelle et un sentiment anti-positiviste répandu.

Son adhésion à la théosophie, à la fin du XIXᵉ siècle, marque un tournant fondamental dans sa recherche artistique, qui passe d’un réalisme initial d’inspiration macchiaiola à un symbolisme d’inspiration idéale et mystique. À travers la peinture, le dessin et l’écriture, Schlatter élabore un langage personnel et visionnaire, capable d’unir introspection et tension spirituelle, nature et pensée, visible et invisible.

La scénographie, articulée en sept sections, accompagne le visiteur dans un voyage rythmé par les thèmes centraux de la production de Schlatter.

Le parcours s’ouvre sur un autoportrait à trente ans et sur un portrait de son épouse Emma Moni, figure centrale dans la vie et l’imaginaire de l’artiste. Après sa disparition, la théosophie deviendra pour Schlatter une pratique de réconfort et un moyen d’approche spirituelle de l’âme de l’aimée, à une époque où il se représente déjà sous des formes entièrement symboliques.

Une petite section de l’exposition est présentée aux Archives Contemporaines A. Bonsanti, Cabinet littéraire et scientifique G.P. Vieusseux, où est exposée une sélection de documents (photographies, esquisses, maquettes et le testament original) provenant du Fonds Schlatter, donné en 2015 par ses héritiers.

L’exposition est rendue possible grâce au soutien de la Société Théosophique Italienne APS et de l’entreprise Pietre di Rapolano.