EXPOSITIONS Museo di Palazzo Vecchio

Jan Fabre. Spiritual Guards

BILLETS à partir de €15,00
dal 15 avril 16
al 15 avril 16
Jan Fabre (né à Anvers en 1958), un artiste total, retranscrit son imagination dans divers langages de la sculpture, du dessin et de l’installation, de la performance et du théâtre.
Horaires
01 janvier - 31 décembre
LUN 
9.00 - 19.00 h
MAR 
9.00 - 19.00 h
MER 
9.00 - 19.00 h
JEU 
9.00 - 14.00 h
VEN 
9.00 - 19.00 h
SAM 
9.00 - 19.00 h
DIM 
9.00 - 19.00 h
Piazza della Signoria, Firenze

La billetterie ferme 1h avant la fermeture du musée.

Le tarif de l’activité est à ajouter au tarif du billet d’entrée du musée.

Billets
€ 17,50
Plein tarif
€ 15,00
Tarif réduit (18-25 ans, étudiants universitaires)
€ 12,50
Tour - Plein tarif
€ 10,00
Tour - Tarif réduit (18-25 ans, étudiants universitaires)
€ 0,00
Jusqu'à 18 ans;
€ 5,00
Visite guidée et activité
€ 2,50
Visite guidée et activité (par personne pour les résidents de la ville de Florence)

Le Forte Belvedere de Florence annonce le retour de son rendez-vous annuel avec du grand art. Après les expositions internationales de Giuseppe Penone et Antony Gormley, l’ancienne forteresse de la famille Médicis accueille les œuvres de Jan Fabre, un artiste innovant et une référence dans l’art contemporain. Jan Fabre (né à Anvers en 1958), un artiste total, retranscrit son imagination dans divers langages de la sculpture, du dessin et de l’installation, de la performance et du théâtre.

La grande exposition de Fabre, Spiritual Guards, promue par la Commune de Florence, se déroulera entre le Forte Belvedere, le Palazzo Vecchio et la Piazza della Signoria. Il s’agit d’une des expositions les plus complexes (et articulées) présentées dans les espaces publics italiens et réalisée par un artiste et un metteur en scène flamands. Pour la toute première fois, un artiste encore actif sera présent dans trois endroits, aux valeurs historiques et artistiques exceptionnelles, en même temps. Une centaine d’œuvres réalisées par Fabre entre 1978 et 2006 seront exposées. Parmi elles, des sculptures de bronze, des installations réalisées à partir de carapace de scarabées, des œuvres en cire et des documentaires de ses performances. Fabre présentera aussi deux de ses œuvres créées spécialement pour cette occasion. L’avant-première sera un évènement avec un impact visuel extraordinaire et de fortes connotations symboliques. En effet, le matin du 15 avril, deux statues de bronze de l’artiste entreront – pour un temps déterminé – dans le musée à ciel ouvert qu’est la Piazza della Signoria. L’une d’elle, Searching for Utopia, aux dimensions démesurées, sera en confrontation avec le monument de Côme I de Médicis à cheval, un chef d’oeuvre de la Renaissance réalisé par Giambologna. La seconde, The man who measures the clouds (American version, 18 years older), sera érigée à l’entrée du Palazzo Vecchio, entre les copies du David de Michelangelo et de la Judith de Donatello. Sur chacune des œuvres on pourra voir l’autoportrait de l’artiste, en tant que chevalier et gardien, comme un pont entre la terre et le ciel, entre les forces naturelles et spirituelles. Jan Fabre veut opposer un art qui représente et incarne le pouvoir de l’imagination à l’histoire de l’art qui s’est mise à disposition du pouvoir politique et économique – comme la Piazza della Signoria avec ses géants de marbre (David, Hercule et Neptune) et ses représentations bibliques, mythologiques et du genius loci (Judith, Persée et Marzocco). La mission de l’artiste est celle d’être un “spiritual guard”. De plus, il le réalise dans une place qui, depuis la Renaissance, est pensée et utilisée comme un lieu de rassemblement, une scène figurative, et qui est devenue un lieu phare du rapport entre l’art et l’espace public. Un lieu où la fonction symbolique-spectaculaire du monument moderne a été mise en place de façon exemplaire. Toujours à partir du 15 avril, une série de sculptures seront visibles au Palazzo Vecchio. Elles feront partie des fresques et du mobilier conservés dans certaines salles du musée, particulièrement dans le Quartier d’Éléonore, dans la Salle des Audiences et la Salle des Gigli. Parmi les œuvres exposées, il y a un globe géant, de 2,50m de diamètre, entièrement recouvert de carapaces de scarabées étincelants, dont la forme et les dimensions se marient parfaitement avec celui présent dans la Salle des cartes géographiques, une oeuvre du XVIe siècle réalisée par Ignazio Danti.

C’est le mois suivant, le 14 mai, que le Forte Belevedere ouvrira l’exposition, où environ soixante œuvres de bronze et de cire seront présentées entre les fortifications et le bâtiment. Le tout sera couplé à une série de films concentrés sur certaines performances historiques de l’artiste. Les organisatrices Melania Rossi et Joanna De Vos, de concert avec le directeur artistique du projet, Sergio Risaliti, ont choisi le Forte Belvedere comme étant le centre thématique de l’exposition de Jan Fabre, “Spiritual Guards”, pour ses caractéristiques historiques et son espace. Une forteresse qui servait à défendre la ville de Florence des menaces extérieures, mais aussi à protéger la famille Médicis durant les temps de révoltes populaires. En somme, un lieu de défense des attaques externes et internes, qui propose un parcours autour de la vie, des ambitions et des angoisses de l’imposante famille Médicis. Il fait aussi allusion aux perceptions contraires et aux sensations humaines comme celles du contrôle et de l’abandon, mais aussi aux besoins et désirs contradictoires comme ceux de la protection par les armes et de l’élan spirituel, tellement ancrés que l’architecture et la configuration de l’espace naturel pourraient être modifiés. Cela ressort surtout ici au Forte Belvedere, où la nécessité de fortification, tout en ayant conscience d’être impuissant, est évidente.

Pour communiquer cette ambivalence qui, au-delà de l’histoire, constitue toute l’expérience de la vitalité humaine, il y aura deux sculptures de sept scarabées en bronze positionnés sur les points de vue de la forteresse et une série d’autoportraits en pied de la part de l’artiste. Ces statues seront dorées et auront la particularité de refléter le paysage environnant, comme un halo spirituel. Le tout peuplera les angles extérieurs de la forteresse, entourant la Villa de la famille Médicis.

Les scarabées sont les anges de la métamorphose, des gardiens. Dans les religions antiques et dans la peinture traditionnelle della vanitas italienne et flamande, les scarabées symbolisaient le passage entre la vie sur terre et la vie éternelle grâce à leur mouvement continu. De plus, ils possèdent une carapace magnifique qui met en lumière la vulnérabilité de leur corps “royal”. C’est de cette façon que Jan Fabre, se définissant, vivant et s’exprimant comme un chevalier du désespoir et guerrier de la beauté, se dévoile et s’arme tout en déployant son armée à l’armure brillante et étincelante dans le plus haut lieu de Florence. Une légion appelée à raconter sa dévotion à la vie, à défendre cette beauté fragile que l’art est en mesure de générer, contre un ennemi invisible qui arrive de toute part et est toujours près à frapper.

Au sein du premier étage du palais, qui rouvre ses portes au public pour l’occasion, après des années de fermeture, le parcours continuera avec des sculptures en cire et des projections de performances. Un dialogue permanent entre les œuvres extérieures et le magnifique paysage florentin.

Les spectaculaire bronzes qui vont orner la Piazza della Signoria et les œuvres réalisées à partir de carapaces de scarabées au Palazzo Vecchio se mesureront au décor urbain et avec une des places historiques les plus visitées. Le tout complétant parfaitement l’aspect visuel et conceptuel de l’exposition. L’entreprise et la devise de l’exposition sont donc Spiritual Guards, qu’il faut interpréter comme une invitation à vivre de façon héroïque, aussi bien de façon belliqueuse que désarmée pour défendre l’imagination et la beauté.

Rappelons que Jan Fabre, au cours de sa carrière, débutant dans les années 70, a été à de nombreuses reprises en contact avec la ville de Florence. Il a participé à plusieurs collectifs artistiques et a présenté certaines de ses pièces de théâtre. En 2012, deux de ses bustes de bronze faisant partie de la série Chapter, dans lesquelles il s’est représenté avec d’impressionnantes cornes et oreilles d’âne, sont amenées à faire partie de la Galerie des Offices. En 2015, l’artiste a reçu le Prix Michelangelo dédié à la sculpture à l’occasion de la seconde édition de la semaine de Michelangelo.

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