EXPOSITIONS Museo di Palazzo Vecchio

Leonardo da Vinci et Florence

BILLETS à partir de €10,00
dal 29 mars 19
al 24 juin 19
Léonard de Vinci mourut en France, au château du Clos Lucé, il y a cinq cents ans. Il avait quitté Florence depuis plus de dix ans, mais il était resté profondément attaché à sa ville.
Horaires
01 janvier - 31 décembre
LUN 
9.00 - 19.00 h
MAR 
9.00 - 19.00 h
MER 
9.00 - 19.00 h
JEU 
9.00 - 14.00 h
VEN 
9.00 - 19.00 h
SAM 
9.00 - 19.00 h
DIM 
9.00 - 19.00 h
Piazza della Signoria, Firenze

La billetterie ferme 1h avant la fermeture du musée.

Le tarif de l’activité est à ajouter au tarif du billet d’entrée du musée.

Billets
€ 12,50
Plein tarif
€ 10,00
Tarif réduit (18-25 ans, étudiants universitaires)
€ 12,50
Tour - Plein tarif
€ 10,00
Tour - Tarif réduit (18-25 ans, étudiants universitaires)
€ 0,00
Jusqu'à 18 ans;
€ 5,00
Visite guidée et activité
€ 2,50
Visite guidée et activité (par personne pour les résidents de la ville de Florence)

Palazzo Vecchio, Sala dei Gigli

Léonard de Vinci mourut en France, au château du Clos Lucé, il y a cinq cents ans. Il avait quitté Florence depuis plus de dix ans, mais il était resté profondément attaché à sa ville. Pendant toute sa vie, il se définit comme un « peintre florentin », et dans ses dernières volontés, il demanda à être enterré dans “la giesia de sancto Fiorentino de Amboysia” (l’église de Saint-Florentin d’Amboise) et il dédia l’un de ses derniers souvenirs écrits, l’année qui précéda sa mort, au sérail des lions qui se trouvait derrière le Palazzo Vecchio. La feuille dédiée à l’animal totémique de Florence, témoignage d’un souvenir encore très vif, porte la date significative du 24 juin 1518, jour du Saint patron de la ville. C’est au nom de ce lien qui les unit que sa ville le célèbre aujourd’hui avec l’exposition Leonardo da Vinci e Firenze. Fogli scelti dal Codice Atlantico, qui présente au Palazzo Vecchio, qui était et qui reste le lieu le plus représentatif de la ville, douze feuilles rédigées par Léonard, provenant de la Bibliothèque Ambrosienne de Milan et proposées dans un parcours établi par Cristina Acidini, dal 29 mars au 24 juin 2019. L’exposition, promue par la Ville de Florence, a été organisée par l’association Mus.e grâce à la contribution précieuse d’ENGIE, un groupe d’envergure mondiale de l’énergie et des services, qui a pour objectif de guider la transition vers un modèle à zéro émission de CO2.

Le Codex Atlanticus, conservé dans la bibliothèque historique de Milan, est composé de 1.119 feuilles, contenant pour la plupart des manuscrits et des dessins de Léonard de Vinci. Ce patrimoine graphique extraordinaire n’est certainement pas inconnu. Outre les éditions complètes, qui ont suivi la première édition présentée par l’Accademia dei Lincei en 1884, on ne compte plus les recherches et les publications relatives à différentes feuilles, réalisées par des spécialistes du monde entier. En outre, après l’immense travail de restauration du Codex en 2008, la Bibliothèque Ambrosienne a directement organisé vingt-quatre expositions, en présentant différents regroupements thématiques correspondant aux nombreux intérêts de Léonard et en contribuant ainsi à mettre en lumière la portée et la nature de son génie : « un génie immense, multiforme et universel », comme le définit Cristina Acidini dans sa belle introduction au catalogue.

Les douze feuilles choisies, qui ne sont pas les seules où se trouvent des références à Florence, fonctionnent comme des fils d’Arianne à l’envers, qui orientent le visiteur dans les méandres profonds du Labyrinthe, au lieu d’en indiquer la sortie. Et on doit considérer comme un Labyrinthe les très nombreux aspects du rapport, aux multiples facettes et très souvent contradictoire, de Léonard avec la ville qui déployait alors sa domination sur son territoire natal et dans laquelle il passa les années fondamentales de sa formation.

Les feuilles exposées ont été manuscrites entre les années soixante-dix du quinzième siècle et la mort de Léonard, en 1519, et elles possèdent toutes une puissance évocatrice extraordinaire. Grâce à la contribution d’experts des différents sujets traités, l’exposition fournit pour chaque feuille la motivation pour laquelle elle a été incluse, à partir de la première qui contient la célèbre phrase « Sandro, tu ne dis pas pourquoi ces choses secondes apparaissent plus basses que les troisièmes », interprétée comme une critique de la perspective de Botticelli et qui renvoie aux temps où tous les deux fréquentaient l’atelier d’Andrea del Verrocchio, jetant ainsi les bases d’une amitié, qui cependant, n’exclut jamais la rivalité.

Alors que Léonard était aux prises avec une vie complexe, constellée de fonctions prestigieuses aux résultats qui n’ont pas toujours été positifs, mais qu’il a toujours vécue sous le signe d’une curiosité insatiable, Florence fut, dans sa présence et son éloignement, son point de référence stable. Et les feuilles exposées, dans leur succession, portent le visiteur à reconnaître cette véritable étoile polaire que Florence a représentée pour l’artiste.

Un seul cadre complète les œuvres sur papier et conclut l’exposition. Provenant de la Pinacothèque Ambrosienne, qui a reçu ce don en 2013, ce tableau a été peint par Gian Giacomo Caprotti, dit Salaï, et représente le Buste du Rédempteur. Il introduit un aspect nouveau dans l’agencement de l’exposition, puisqu’il ne s’agit pas d’une œuvre reconnue comme étant de Léonard de Vinci et puisqu’il n’a pas de lien avec le rapport que le maître a entretenu avec sa ville. Cependant, ce tableau est lié, par des voies encore mystérieuses mais sans équivoque, au Salaì, dont il porte la signature, ou le surnom, SALAÏ, qui était l’un des assistants les plus chers à Léonard, et qui le suivit certainement dans son séjour à Florence, pendant les premières années du seizième siècle. Cette effigie à la fixité iconique et à la douceur lointaine, dont le style est sans aucun doute léonardien, fait encore beaucoup penser et elle fera encore beaucoup discuter. Ce qui, au fond, est la meilleure chose que l’on puisse demander à une exposition.

Crediti

Conception du projet et direction artistique
Cristina Acidini

Promue par
Comune di Firenze

Organisation
MUS.E