La botanique de Léonard
al 15 décembre 19
30 septembre
30 juin
Les études et les intuitions de Léonard de Vinci sur les formes et sur les structures du monde végétal s’exposent à Florence. Un voyage à travers des pages originales, des éléments naturels et des installations interactives, qui devient une occasion de réflexion sur l’évolution scientifique et sur le développement durable.
À l’aube des célébrations léonardiennes, The Botany of Leonardo ouvre ses portes vendredi 13 septembre à Florence. Cette vaste exposition originale explore les études botaniques de Léonard de Vinci, peu connues malgré la renommée du génie toscan. On appréciera la grandeur de sa pensée scientifique « universelle », si riche en implications, pour nous contemporains contraints à repenser en profondeur la relation entre l’homme et la nature.
Des planches originales, des installations interactives et de véritables plantes créent un parcours passionnant à travers les intuitions et les innovations d’une pensée « systémique », capable de combiner art et science, et d’observer la vie et la nature (y compris l’homme) comme une entité unique où tout est connecté et tout est en mouvement.
L’exposition aménagée à l’intérieur des espaces suggestifs du Complexe monumental de Santa Maria Novella, dans le Dortoir et le Grand Cloître, illustre et approfondit les découvertes botaniques de Léonard de Vinci (il fut le premier, par exemple, à comprendre le lien entre les cernes du tronc et l’âge de l’arbre) et nous conduit à travers la séquence extraordinaire de ses dessins de détails, de feuilles, et de plantes. Cela démontre à quel point l’art et la science étaient inséparables pour Le maître : la connaissance scientifique n’était pas seulement descriptive, et la peinture pas seulement esthétique. C’est dans une approche « systémique » qui interroge – et continue de nous interroger après tant de siècles – sur le système complexe des relations entre l’homme et la nature.
Une pensée majeure a également été traduite dans l’aménagement de l’exposition. Celle-ci s’ouvre dans le majestueux Grand Cloître avec cinq polyèdres réguliers monumentaux, dessinés par Leonardo pour le recueil « De Divina Proportione » de Luca Pacioli, symboles non seulement de l’harmonie et de la perfection formelle, mais également de la complexité et du mystère du monde. Ils sont accompagnés d’une série de véritables plantes sélectionnées parmi celles dessinées ou citées par Léonard dans ses ouvrages, qui se mêlent à une introduction sur la renaissance philosophique, artistique et technique de Florence dans la seconde moitié du XVe siècle. C’est l’occasion de souligner la complexité de la pensée de Léonard à propos des processus et des techniques alchimiques, dont il explore les grandes possibilités « au cœur de la nature ».
À l’intérieur, l’exposition se poursuit avec une immersion envoutante à travers les arbres, les feuilles et les tressages qui évoquent, dans le jeu entre réel et virtuel, la décoration léonardienne de la Sala delle Asse à Milan. Le parcours à l’intérieur du Dortoir se poursuit et s’articule comme un « organisme végétal », entre les différentes sections : le langage numérique et multimédia est un trait constant, qui offre la possibilité d’apprécier de manière spectaculaire l’œuvre de Léonard – ses dessins, ses peintures, ses écrits – et de vivre, de manière interactive et contemporaine, certaines de ses plus importantes intuitions dans le domaine de la botanique. Voici que les études de dendrochronologie deviennent l’occasion de vivre, en suivant les cernes des arbres, l’histoire de l’humanité et de ses grands événements ; ceux sur le phototropisme ou le géotropisme permettent en live de comprendre comment la nature s’adapte et se rapporte à l’environnement ; les règles de la phyllotaxie et la théorie de la constance des flux à l’intérieur d’un arbre (appelée non pas par hasard le « principe de Léonard ») se transforment en installations dynamiques qui permettent de comprendre les paramètres, bien plus qu’à travers des mots.
L’exploration dans le monde botanique léonardien continue : et l’anatomie végétale explorée par Léonard, capable de saisir et de représenter les détails plus minutieux d’une fleur, d’une branche ou d’une feuille, est proposée dans le dialogue avec des œuvres contemporaines, tandis que les merveilleux détails botaniques inclus dans ses célèbres peintures- si réalistes qu’elles pourraient être qualifiés comme « portraits de plantes » – sont proposés au public pour provoquer un flash-back sur l’origine des pigments végétaux utilisés. Le parcours, jalonné de trois précieuses pages originales du Codex Atlantique de la Veneranda Biblioteca Ambrosiana (f.197v, f.663r, f.713r), se termine par le célèbre « homme vitruvien », qui devient le point de départ d’une réflexion sur les équilibres entre l’homme et la nature, servie par une installation spectaculaire aux interconnexions entre tous les éléments du système vivant, bien connues de Léonard et trop souvent oubliées.
Les créateurs de l’exposition sont Stefano Mancuso, l’une des plus grandes autorités mondiales dans le domaine de la neurobiologie végétale ; Fritjof Capra, physicien et théoricien des systèmes et spécialiste de Léonard de Vinci ; et Valentino Mercati, fondateur et président d’Aboca.
La coordination scientifique est assurée par Valentina Zucchi, MUS.E. L’organisation est signée Aboca et MUS.E.
The Botany of Leonardo est conçue et produite par Aboca, une entreprise italienne qui fournit aujourd’hui une grande partie de l’Europe et des États-Unis en compléments alimentaires et dispositifs médicaux à base de complexe moléculaires végétaux, permettant de résoudre des pathologies de la vie de tous les jours, comme par exemple les troubles du sommeil, la toux ou le contrôle du poids.