Ytalia
al 01 octobre 17
L’Italie est une république fondée sur l’art et la beauté : on pourrait aussi affirmer que c’est une république fondée et refondée par les artistes. À la fin du 13ème Siècle, dans l’une des voûtes de la Basilique Supérieure d’Assise, Cimabue écrivit « Ytalia » sur le bord de la représentation d’une ville, certainement la ville de Rome : une toute première affirmation de l’existence de la civilisation italienne. Avec ce signe, Cimabue exprime que les frontières nationales sont artistiques avant d’être politiques, et que l’identité nationale est faite de culture classique et humaniste, de beauté païenne et de spiritualité chrétienne.
Encore aujourd’hui, l’Italie est le règne de l’art et de la beauté. Pour la communauté artistique internationale, de Giotto à Piero della Francesca, de Michel-Ange au Caravage, et de ces artistes jusqu’aux Futuristes et au-delà, l’art italien a fait école, a servi de modèle pour le monde entier, parce que dans nos œuvres d’art, on a pu apprécier un équilibre parfait entre le classique et l’anticlassique, entre l’éclectisme et le purisme, entre l’invention et la citation, l’immanence et la transcendance.
Ytalia est une exposition qui offre au public national et international, l’opportunité de se confronter avec quelques-uns des plus grands artistes italiens de notre époque : le projet de l’exposition – promu par la Ville de Florence et organisé par l’Association Mus.e – est né en collaboration avec la Galerie des Offices, le Musée de l’Œuvre de Santa Croce et le Musée Marino Marini.
Plus de cent œuvres, exposées au Forte di Belvedere et dans certains lieux symboles de notre patrimoine : un véritable musée de l’art contemporain qui s’étend au cœur de la ville, à l’intérieur comme à l’extérieur, entre le Moyen Âge et la Renaissance, entre musées et jardins, chapelles funéraires et espaces de la vie politique, galeries et ateliers, cloîtres et cryptes.
Avec Ytalia, Florence renforce son image de ville de la contemporanéité de l’art qui réfléchit avec les artistes sur l’histoire civile et sur le patrimoine artistique, sur les grands legs culturels du passé, sur la société actuelle, sur la permanence des mythes et des fables, sur les archétypes communs et les différentes traditions iconographiques, sur l’échange entre l’artisanat et l’art, entre les arts et les sciences, entre la science sacrée et l’anthropologie.